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Musical bridge

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aihla
23 janvier 2015, 17:48
Membre enregistré #4
Inscrit(e) le: 01 juillet 2006, 23:58
Messages: 5143

Le «  jugement de Dieu »

Ordalie

L'ordalie consiste à faire passer à l'accusé une épreuve physique décidant de son sort. L'accusé était revêtu d'habits religieux pour se soumettre au « jugement de Dieu », l'épreuve se déroulant sous le regard de la divinité tutélaire de la justice, qui va sauver l'innocent et empêcher l'injustice.

Appelant directement à la divinité, ce mode de preuve peut cependant être orienté discrètement par les juges, qui décident du type d'ordalie qui s'applique, plus ou moins risquée, et des circonstances de son exécution.

Le procédé est attesté dès les premiers temps historiques, dans le code d’Hammourabi. Il est très courant lors de la période franque du Moyen Âge européen, au côté du serment, l'écrit s'effaçant lors de la chute de l'Empire romain.

L’ordalie unilatérale

C’est à l'accusé de prouver son innocence ou son bon droit par le biais d'une épreuve sous le regard de la divinité. Au Moyen Âge, existaient de nombreuses épreuves par les éléments :

  • l'ordalie      par le fer rouge (ou ferrum candens) consistait à porter une barre      de fer rougie sur neuf pas (ou marcher sur des socs de charrue chauffés à      blanc). La main était par la suite bandée dans un sac de cuir scellé par      le juge. Pour savoir si l'accusé était coupable ou innocent, on regardait      trois jours plus tard l'évolution de la plaie. Si la plaie était      « belle », donc bien cicatrisée, cela prouvait l'innocence. Une      vilaine plaie prouvait la culpabilité, la sentence étant proportionnelle à      son état. C'est de cette pratique que viendrait l'expression «mettre sa      main au feu » lorsqu'on est sûr de son fait ;
  • l'ordalie      par l'eau bouillante (ou aqua fervens), variante de celle de      l'épreuve du fer rouge. L'accusé devait plonger son bras dans un chaudron bouillant,      et ramener le caillou (ou plus souvent l'anneau béni) qui s'y trouvait.      Une fois de plus, on bandait le bras brûlé et on vérifiait l'état de la      plaie quelques jours plus tard ;
  • l'ordalie      par le feu. L'accusé devait traverser deux bûchers entrecroisés sans se      brûler, afin de prouver son innocence ;
  • l'ordalie      par l'eau froide (ou aqua frigida). L'accusé (épreuve souvent      appliquée aux sorcières) était plongé dans une eau froide bénite (souvent      une rivière). S'il coulait c'est qu'il était « reçu » par l'eau      bénite et donc était innocent, si le corps flottait cela prouvait sa      culpabilité. Montesquieu rapporte que la plupart des femmes accusées de      sorcellerie étaient âgées, frêles, voire squelettiques car vivant en marge      de la société. Elles avaient donc tendance à flotter. Cette épreuve était      déjà appliquée en Mésopotamie où on l'appelait « jugement du      fleuve » ;
  • l’ordalie      du fromage et du pain. On gavait l’accusé de fromage et de pain. S’il      n’arrivait pas à avaler, s’étouffant, il était coupable, d’où l’expression      « rester en travers de la gorge ». Le fromage peut être remplacé      par l’hostie.

 

L'ordalie bilatérale

Les épreuves opposent les personnes aux prétentions contradictoires :

  • le combat      judiciaire. Les deux parties (ou leurs champions respectifs) s'opposaient      dans un duel à mort. Le vainqueur de l'épreuve prouvait par ce jugement      divin le bien-fondé de sa prétention. Ce combat mortel, allant toujours à      son terme, était courant pour les affaires de crimes. Le choix des armes      se faisant selon la classe sociale, seuls les nobles pouvaient se battre à      l'épée ou la lance. Ce combat pouvait opposer un homme à un animal, comme      celui du chevalier Macaire et le chien de Montargis ;

ordalie de la croix. Instituée par Charlemagne, elle consistait pour les personnes impliquées à se placer en forme de croix, être ligotées à un poteau et réussir à tenir le plus longtemps les bras levés à l'horizontale. Le premier à baisser les bras abandonnait, d'où l'expression « baisser les bras ».

 



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Dasmarmotte
24 janvier 2015, 11:32
Membre enregistré #640
Inscrit(e) le: 25 avril 2011, 15:54
Messages: 386
Y a pas à dire, ils savaient s'amuser à l'époque ....
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